Johann Maria Hildebrandt

L’intrépide explorateur allemand.

↗ 1872 (06) ↘ 1874 (09) ↗ 1875 (01) ↘ 1877 (11) puis retour au Kenia et Madagascar.

Johann Maria Hildebrandt (1847-1881)[1] est un explorateur allemand. Passionné de botanique, photographe, polyglotte, perspicace dans ce qu’il entreprend, il réussit à explorer des régions inaccessibles avec très peu de moyens .

Johann Maria est le fils du peintre Theodor Hildebrandt. Il se dirige vers l’ingénierie mécanique avant de perdre son œil droit dans une explosion qui l’amène à se tourner vers la botanique.

Début 1872, modestement, il met sur pied un voyage vers Zanzibar, le contraignant à passer par l’Égypte, Djeddah et Aden, où il débarque, d’après Henze, au mois de juin. Selon le récit de Hildebrandt Ausflug in die Nord-Abessinischen Grenzländer im Sommer 1872, il devrait avoir débarqué à Aden au mois de février déjà car il affirme avoir passé quatre mois en Arabie avant de changer ses plans et, au mois de juin, se rendre à Massaoua retrouver Munzinger sur le point de terminer les préparatifs de son expédition chez les Bogos. Le botaniste profite de l’aubaine pour accompagner le Suisse à Keren. De là, il explore la partie septentrionale en faisant une boucle qui le ramène à Keren. Aucune photographie de cette expédition n’existe car l’auteur nous avoue regretter d’avoir laissé son appareil à Aden.

De retour à Massaoua en octobre 1872, il explore la langue de terre en face de Zula : la péninsule de Buri. Selon Giancarlo Stella – soit dit en passant le seul chercheur ayant relevé l’existence de Hildebrandt dans l’Encyclopaedia Aethiopica – nous apprend que Carlo Piaggia accompagne Hildebrandt dans cette expédition.

En décembre 1872, Hildebrandt quitte Massaua pour Aden en embarquant sur une barque locale et longe la côte africaine de la mer Rouge. Il décrit minutieusement le littoral afar. Le premier janvier 1873, il débarque, mène une expédition vers Fridello, dans la plaine de sel du Dalol, tentant de gravir le volcan Oertale (Ertal Ale?). Le 9 janvier, il est de retour sur son bateau, passe par Assab avant d’atteindre Aden.

Par la suite, il effectue plusieurs excursions sur la côte orientale de la Corne de l’Afrique et termine son voyage à Zanzibar.

Après un court séjour en Allemagne de septembre 1874 à janvier 1875, il retourne à Aden, suit la côte somalie jusqu’à Zanzibar et se dirige vers Comores. En janvier 1877, il est au Kenia puis de retour en Allemagne. Même si les voyages suivants le font passer par Aden, son attention se détourne de la Corne de l’Afrique pour se concentrer sur le Kenia et Madagascar.

La chronologie de ses voyages peut être résumée comme suit :

Son article sur les Somalis (Vorläufige Bemerkungen über die Somal) est illustré de gravures à partir de photographies qui peuvent être datées au plus tard de 1873. Hildebrandt s’est astreint à les créditer et confirme par conséquent que l’auteur était photographe. La liste révèle également des clichés de Charles Nedey, photographe à Aden. Selon Alban Caussé et Jacques Desse[2], Charles Nedey tenait l’Hôtel de l’Europe à Aden. Il est témoin du mariage de sa belle-fille avec Bidault de Glatigné, l’ami de Rimbaud.

Biblethiophile, 19.05.2018, m.-à-j. 30.12.2022, m.-à-j. 22.01.2023, m.-à-j. 15.02.2023, actualisé 10.01.2025.


[1] HENZE, Enzyklopädie der Entdecker und Erforscher der Erde, 1983, t. 2, p. 583

[2] CAUSSÉ (Alban) & DESSE (Jacques), Charles Nedey. Un hôtelier photographe à Aden, disponible à l’adresse : https://issuu.com/libraires-associes/docs/charles-nedey, consulté le 22.01.2023.