Eigidio Osio
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En 1868, le capitaine italien Egidio Osio[1] (1840-1902) prend part en tant qu’observateur à l’expédition britannique contre Tewodros II. Manlio Bonati[2] connaît plusieurs éditions du rapport de l’officier:
- Spedizione inglese in Abissinia. Estratto dal giornale di viaggio del socio Egidio Osio Capitano di Stato maggiore, in Bollettino della Società Geografica Italiana, fascicolo 2°, Firenze, febbraio 1869, pp. 37-91.
- Ristampato nel n. 15 della Biblioteca dei viaggi: La Spedizione inglese in Abissinia, Roma, Edoardo Perino Editore, 1884, pp. 1-58.
- Sono a conoscenza di un’altra versione edita nel 1887 dalla Rivista militare italiana e provvista di carta geografica. Questa monografia porta il titolo La spedizione inglese in Abissinia 1867-1868.
En 1909, Maria Osio Scanzi, publie la biographie de son défunt mari sous le titre Il Generale Osio, un pavé de 687 pages, richement illustré et en grande partie constitué de lettres. À 28 ans, le capitaine accepte la mission qui lui est confiée d’observer et d’évaluer l’efficacité de l’armée britannique in situ. Il est accompagné du major Ludolfo Bacon. Le 31 décembre 1867, il est en mer sur le Great Victoria et le 8 janvier à « Mulkutoo » près de Zula. Sur le trajet qui l’emmène vers Magdala, il occupe son temps libre à dessiner. Hormis les deux photos empruntées au Sergent Harrold, quelques croquis, modestes certes, son reproduits dans la somme épistolaire. L’observateur assiste à la prise et au sac de l’amba puis découvre avec horreur les corps des prisonniers, gisant au pied de la falaise, massacrés par Tewodros. La vente aux enchères n’échappe pas à sa critique, ne l’empêchant pas néanmoins d’emprunter à l’église deux peintures qu’il destine à la tête du lit parental. Sur la reproduction d’une des deux icônes, une légende probablement de sa main reste visible. Il ne s’étend pas sur la vente, se contentant d’annoncer le total récolté pour la soldatesque. Concernant Alämayyähu, il est plutôt indifférent en nous confiant :
il figlio di re Teodoro, piccolo selvaggio dalla faccia insignificante, sarà condotto a Bombay per essere educato per conto del governo inglese[3].
Le 22 mai 1868, il embarque à Zulla et rentre au pays. L’Éthiopie refait surface dans sa biographie lorsqu’il reçoit la médaille commémorative pour l’expédition en Abyssinie et lors du passage de Lord Robert Napier à Florence, le 15 novembre 1868.
En somme, le témoignage du capitaine Egidio Osio, singulier du fait qu’il n’est pas impliqué dans le conflit, s’inscrit dans la liste des observateurs étrangers qui peut se résumer comme suit :
- Le capitaine Egidio Osio, Italie.
- Le major Ludolfo Bacon[4], Italie.
- Le major Gally[5], infanterie de marine, France.
- Le capitaine d’Heudecourt[6], France.
- Le capitaine Boies[7], Pays-Bas.
- Le lieutenant Prins[8], Pays-Bas.
- Le premier-lieutenant G. Graf de Seckendorff[9], Prusse.
- Le lieutenant Ferdinand Eduard von Stumm[10], Prusse.
- Le capitaine de marine Graf Kielmansegge[11], Autriche.
- Le major von Kodolitch[12], Autriche.
- Le général Llorente[13], Espagne.
- Le lieutenant (Oberlieutenant selon Seckendorff) conte de Mirasol[14], Espagne.
Afin d’être complet, notons que Seckendorff mentionne la présence d’un ingénieur français de la Compagnie du Canal de Suez[15].
Biblethiophile, 18.02.2025
[1] Wikipedia, consultée le 09.01.2025.
[2] https://www.ilcornodafrica.it/lamba-di-magdala/?sfw=pass1736440721, consultée le 09.01.2025.
[3] OSIO SCANZI (Maria), Il generale Osio, p. 190
[4] Il Corno d’Africa, consultée le 09.01.2025.
[5] Seckendorff, Meine Erlebnisse […], p. 153.
[6] Ibid, p. 153. Le dossier d’Heudecourt a été abordé par Berhanou Abebé et publié dans les Annales d’Éthiopie, année 2002, n°18, pp. 73-142.
[7] Ibid, p. 153.
[8] Ibid, p. 153.
[9] Ibid. Avec le lieutenant Ferdinand Eduard von Stumm, il représente la Prusse du roi Guillaume Ier.
[10] Stumm, Meine Erlebnisse […].
[11] Seckendorff, op. cit., p. 183.
[12] mentionné par Seckendorff, op. cit., p. 183. Voir son rapport détaillé : von Kodolitch, Die englische Armee in Abyssinien […].
[13] Seckendorff, op. cit., p. 184.
[14] Ibid, p. 184.
[15] Ibid, p. 153.