Observations on the Geology and Zoology of Abyssinia, made during the progress of the British expedition to that country in 1867–68.
Édition
Éditeur : Macmillan
Lieu : London
Année : 1870
Langue : anglais
Édition : première édition
Description
État du document : bon
Reliure : rigide
Références
Réf. Biblethiophile : 003253
Réf. Pankhurst Partie : manque
Réf. UGS : 0186709
Première entrée : 1867
Sortie définitive : 1868
COLLATION :
8vo., xii, 488pp., folding tinted lithograph frontispiece (joints strengthened with tape), 12 plates including 6 coloured lithographs bird plates by Keulemans, folding coloured geological map, fine modern green halfleather bindings. Slight toning to page edges, not affecting text, ex-bibliotheca (blind stamp), otherwise a very good copy. The plates by Keulemans are very attractive and feature six species which were new to science.
En savoir plus
William Thomas Blanford
Richard et Rita Pankhurst n’ont pas jugé utile de référencer le témoignage de William Thomas Blanford dans leur bibliographie[1] et l’EAe[2] ne lui a pas non plus réservé un article. Pourtant, son récit mérite notre attention. Selon le rapport officiel de l’Expédition britannique en Abyssinie de 1868, le géologue et naturaliste britannique William Thomas Blanford fait partie de l’équipe scientifique adjointe à la force armée composée du géographe Clements Markham, de l’archéologue Richard Rivington Holmes, du zoologue William Jesse, du météorologiste et médecin Dr. Henry Cook et du géographe William Thomas Blanford. Ce dernier peut compter sur l’expérience du terrain acquise durant douze années passées en Inde et supporter les rudes conditions qu’il découvre à son débarquement à Zulla au mois de septembre 1867. Il accompagne le contingent d’officiers chargé de la reconnaissance technique dont fait partie, entre autres, le colonel Henry Wilkins. Plus tard, avec Cook, il explore la baie de Zulla avant de se rendre sur les hauts plateaux début février 1868.
Senafé-Magdala et retour
Au mois de mars 1868, toujours avec Cook qui l’accompagnera un certain temps, il quitte Senafé et emprunte l’itinéraire tracé par l’armée. Après vingt-trois jours, le 10 avril, il arrive à Magdala le jour du Vendredi Saint et de la première confrontation entre l’armée britannique et les troupes du negusä nägäst Tewodros II :
“The camp before Magdala was certainly the most unpleasant abode in which I found myself in Abyssinia. The whole force was crowded into the smallest possible space, in small thin tents, not nearly large enough even to hold the men; the only food was inferior flour and tough beef, and it was difficult to obtain sufficient water to drink; washing was a luxury only to be occasionally attained. It was decidedly worse than at Malkatto. Water there was scarce, but a swim in the sea was always a resource available; and there was no crowding.”
Sa fonction au sein de l’expédition ne l’autorise probablement pas à témoigner de la bataille d’Aroge ni de l’assaut de Magdala par l’armée britannique deux jours plus tard. Dans Observations on the Geology and Zoology of Abyssinia, made during the progress of the British expedition to that country in 1867 – 68 paru en 1870, il reste définitivement muet sur le sujet. À ce mutisme, qui a dû immanquablement le frustrer, s’ajoute la déception de ne pouvoir poursuivre son exploration de l’Éthiopie. En effet, Napier interdit à quiconque de rester en arrière ou de tenter une quelconque excursion. Tous ceux qui sont entrés en Éthiopie avec lui doivent l’accompagner à la sortie. Le géologue est ainsi contraint de suivre la troupe sur la route de la côte.
Escapade
Une fois Napier et le gros de la troupe sur le bateau, Blanford, Jesse, le lieutenant Mockler et Munzinger conviennent de s’éclipser et quittent Zulla le 18 juin pour Massaoua. Quatre jours plus tard, il sont sur le chemin de Mukullu, Saati, Ailat, explorant, chassant à leur guise. Munzinger, comme à son habitude, est l’intendant, le logisticien qui n’est pas toujours présent mais qui gère de loin, prévoit et anticipe. Sa connaissance des lieux, de ses habitants et de leur langue est incomparable. Le Suisse est indubitablement le seul polyglotte a pouvoir communiquer autant avec les voyageurs occidentaux qu’avec les autochtones. Blanford va même plus loin :
“I believe it is not too much to say that the march of the army upon Magdala would have been delayed by at least a month but for Mr. Munzinger’s assistance. It will scarcely be credited that the only recompense made to that gentleman for his services has been the abolition of the consulate at Massowa, and his consequent dismissal from the British service, with a formal letter of thanks from the British Consul in Egypt.”
De Keren, les voyageurs rejoignent Massaoua et quittent la fournaise par la mer le 29 août 1868.
Observations on the Geology and Zoology of Abyssinia
Le géologue, l’ornithologue ou le naturalise trouvera un intérêt à lire l’ouvrage de Blanford. L’Éthiopisant appréciera les observations de l’auteur, la carte dépliante et les illustrations. Le plus attentif notera les quatre gravures (Plate I, II, III et IV) d’après les photographies du Dr. Cook. À notre connaissance, personne ne s’est soucier de savoir où sont les photographies du météorologue de l’expédition britannique en Éthiopie. Elles sont pourtant parmi les premiers clichés de cette région !
À bon entendeur, salut.
Biblethiophile, 10.11.2024
[1] PANKHURST (Rita & Richard), A select annotated bibliography of travel books on Ethiopia, in Africana Journal, 1978.
[2] UHLIG (Siegbert), BAUSI (Alessandro) et al., Encyclopaedia Aethiopica.