Mission en Ethiopie (1901 – 1903).





































Édition
Éditeur : P. Masson
Lieu : Paris
Année : 1908
Description
Signature : Hommage de la famille. Ex-libris Humphrey Winterton
Reliure : Demi maroquin brun, dos à 5 nerfs.
Références
Réf. Biblethiophile : 002980
Réf. Pankhurst Partie : 2
Réf. Pankhurst Page : 109
Réf. UGS : 0190100
Première entrée : 1901
Sortie définitive : 1903
COLLATION :
In-4, (4ff.), 10 cartes, 8 pl., 1 carte depl.; (1f.), 19 cartes; (1f.), 10 cartes, 1 carte depl., 2 pl.; (1f.), 13 cartes, 1 carte depl.
En savoir plus
Deux tomes de texte et un atlas, provenance : Humphrey Winterton.
Jean Duchesne-Fournet réalise sa première expédition en Guyane, en 1900[1] mais c’est l’Ethiopie qui représente son plus grand projet. Le ministre de l’Instruction publique, Georges Leygues, le charge d’une mission scientifique. Elle rassemble des hommes compétents : Octave Collat, lieutenant au 128e d’infanterie, d’Arsendaux, le Dr Moreau et Louis Lahure. L’escorte de 20 tirailleurs algériens est commandée par le sergent-major Fontenaud. L’expédition profite de la fortune des Fournet, grande famille industrielle française à cette époque.
Le 10 octobre 1901, Duchesne-Fournet embarque à Marseille. Onze jours plus tard, il est à Djibouti avant de se diriger vers Harar où il rencontre le Ras Makonnen. Le 12 janvier 1902, sa caravane se met en route pour Addis-Abéba où l’Empereur Ménélik le reçoit le 8 mars. Il rapporte avoir rencontré le Compte de la Guibougère qui est installé depuis quatre ans dans la capitale. L’explorateur s’adjoint les services du Dr Goffin et décide de se rendre au lac Tana le 28 mars. De retour à la capitale, il fait une excursion dans le Wollega où il rend visite à son ami, l’ingénieur Comboul qui mourra le 22 décembre 1902, très peu de temps après le départ de Duchesne-Fournet. Ce dernier en est informé à Djibouti et demande au Dr Goffin de rapatrier tout ce qui a appartenu à l’ingénieur français[2]. Il débarque le 10 février 1903 à Marseille. Une année après son retour, Duchesne-Fournet meurt le 27 janvier 1904.
Cinq ans plus tard, sa famille publie les résultats de la mission mis en forme par ses compagnons de voyage. En plus de la moisson d’objets, d’antiquités, de manuscrits, etc., on relèvera les 500 photographies. Une recherche rapide sur le site de la BNF renvoie la référence de 3 albums et de 908 photos de la mission. L’ouvrage en 3 tomes fait partie des récits ou travaux publiés par les voyageurs du XIXe siècle et caractérisés par un soin tout particulier apporté aux cartes, respectueusement groupées dans un atlas. A ce titre, on peut considérer l’ouvrage de Duchesne-Fournet comme le dernier de la lignée dans la bibliographie des voyages en Ethiopie.
Un membre de la mission, le lieutenant Collat, retourne en Ethiopie en 1906 poursuivre certaines recherches destinées en partie à compléter l’étude des régions de Duchesne-Fournet[3]. L’auteur des notes sur les manuscrits rapportés par la mission est J[oseph] Blanchart. En 1901, il fait partie des quatre premiers diplômés d’abyssin (amharique) des Langues O’ que Mondon Vidailhet a inauguré trois plus tôt[4].
Biblethiophile, 07.04.2021
[1] Colette et Guy Héraud, Jean-Duchesne-Fournet (1875-1904), explorateur de l’Ethiopie, Le pays d’Auge, janvier-février 2003, p. 30-38.
[2] Le 23 mars 2021, un manuscrit autographe de l’ingénieur Comboul, de Djibouti à Addi-Ababa a été vendu 7500 € (hors frais) par l’étude de Me Rémy FOURNIE. En faisait-il partie ?
[3] Duchesne-Fournet, Mission en Ethiopie, Paris, Masson et Cie, 1909, p. IX.
[4] Alain Rouaud, Un ami de l’éthiopie : Casimir Mondon-Vidailhet dit Mondon (1847-1910), Pount, n° 14, 2020, p. 165.