Jacques Faïtlovitch
↗ 1904 (03) ↘ 1905 (08), ↗ 1908 ↘ 1909, ↗ 1913 ↘ 1913, ↗ 1920 ↘ 1921, ↗ 1923 ↘ 1924, ↗ 1926 ↘ 1926, ↗ 1928 ↘ 1929, ↗ 1930 ↘ 1930, ↗ 1934 ↘ 1934, ↗ 1942 ↘1944, ↗ 1946 ↘ 1946.
Notes
Jacques Faïtlovitch est né en 1881 en Pologne et mort en 1955 à Tel Aviv[1]. Il étudie les langues orientales à Paris et à Lausanne. Grâce au soutien financier du baron Edmond de Rothschild – et à l’insu de l’Alliance Israélite Universelle –, sous le patronage du grand rabbin Zadoc Kahn et avec les instructions de son maître, Joseph Halévy, Faïtlovitch découvre l’Erythrée et l’Ethiopie en 1904-1905. Ce séjour sera le premier d’une longue série qui occupera la majeure partie de sa vie, quasi entièrement dédiée à la reconnaissance et à l’instruction des Falachas. Dans ce cadre, il n’hésite pas à envoyer des Falachas en Europe pour être instruits. La biographie de Faïtlovitch rédigée par Emanuela Trevisan Semi dénombre douze voyages[2].
Au retour de sa première expédition, il présente son rapport intitulé Notes d’un voyage chez les Falachas (Juifs d’Abyssinie). Rapport présenté à M. le baron Edmind de Rothschild et paru en 1905 chez Ernest Leroux. Le nombre d’exemplaires imprimés a dû être très limité car biblethiophile a mis plus de vingt ans pour en dénicher un.
Le Comité pro-Falacha italien et le Hilfsverein financent le deuxième voyage de 1908 à 1909 qui permet à Faïtlovitch d’être reçu par le negusä nägäst Ménélik II. Son récit, richement illustré, paraît en 1910 sous le titre Quer durch Abessinien. Meine zweite Reise zu den Falaschas.
Les voyages suivants ne font pas l’objet de publications. Son engagement se traduit dans les faits par la création d’écoles. L’invasion de l’armée italienne le contraint à se réfugier en Palestine tout en continuant à s’investir pour les Falachas. Aujourd’hui, l’université de Tel Aviv est le dépositaire de la bibliothèque de Faïtlovitch contenant des livres, des manuscrits éthiopien, des photographies, etc.
Biblethiophile, 10.07.2023
[1] Kaplan (Steven) in Encyclopaedia Aethiopica, tome 2, p. 483. Il invite les chercheurs à rédiger la biographie de Faïtlovitch, ce qui sera fait 2 ans plus tard par Emanuela Trevisan Semi.
[2] TREVISAN SEMI (Emanuela), Jacques Faitlovitch and the Jews of Ethiopia, Vallentine Mitchell & Co Ltd, 2007, notes en bas de page 82, une erreur a dû se glisser dans les deux dernières périodes qui sont listées comme suit : 1942-4, 1943-4.